Certains métiers sont difficiles à concevoir dans un pays où la culture est différente. Mais remis dans leur contexte, vous allez voir que ces 6 professions sont toutes aussi utiles les unes que les autres et répondent à une vraie demande des Japonais. Voici donc une sélection des 6 métiers les plus insolites du pays du Soleil Levant.
N°1 : Pousseur dans le métro
Appelé en japonais Oshiya, le pousseur dans le métro n’a qu’un seul objectif : pousser les passagers à l’intérieur des rames de métro pour que les portes puissent se fermer sans problème, notamment aux heures de pointe. Ce métier n’a pas l’air si important. Et pourtant, c’est grâce à ce personnel que les trains et métros sont si ponctuels dans le pays, faisant du réseau de transport nippon un exemple à l’échelle mondiale. D’abord introduit à la gare de Shinjuku, ces pousseurs étaient alors appelés « ryokaku seiri gakari » (旅客整理系). A l’époque, il s’agissait essentiellement de jobs d’étudiants à temps partiel. Aujourd’hui, c’est du personnel de la gare ou des travailleurs à temps partiel qui remplissent cette mission. Ils aident ainsi souvent à la fermeture de portes de trains qui sont chargés à près de 120% de leur capacité. A savoir que cette tâche devient critique quand le nombre de passagers dépasse 200% de la capacité d’un train.
A titre d’information, on retrouve dans Oshiya le verbe « Osu » qui signifie « pousser », et à en voir les images sur cette vidéo : effectivement, ça pousse !
N°2 : Faux invités de mariage
Au Japon (tout comme aux Etats-Unis ou en Corée du Sud), il est assez courant d’engager des faux invités de mariage pour ne pas arriver seul ou encore pour que la liste des invités soit suffisamment longue. Ils se font alors passer pour qui vous voulez : ami, petit-ami, membre de la famille,… Certains clients peuvent ainsi dépenser plus de 200 dollars pour qu’un inconnu vienne s’asseoir à leur table. Bien sûr, les prestations (et le prix) peuvent être différentes suivant les demandes. Le faux invité peut ainsi chanter, danser ou même faire un discours aux jeunes mariés.
N°3 : Testeur d’aliments pour chiens
Quand on vous dit que les animaux sont aussi bien traités que les humains, si ce n’est mieux, en voici la preuve. Au Japon, il existe carrément des gens qui sont payés pour goûter de la nourriture pour animaux. Un travail qui rapporterait entre ¥ 10,000 et ¥ 20,000 par jour soit entre 73 et 145€ par jour.
N°4 : Câlineuse professionnelle
Nous vous avions déjà parlé des bars à hérissons et autres animaux en tout genre. Aujourd’hui, nous revenons sur un autre phénomène à la mode : les bars à câlins. Le principe est simple : des jeunes femmes sont payées pour dormir à côté d’inconnus en manque de tendresse. Bien évidemment, ce ne sont pas des prostituées. Elles ne font donc que dormir. Toutefois, leur salaire semble plus que correct. Comptez près de 70 euros de l’heure. Kimberley Kilbride, câlineuse professionnelle, explique ainsi toucher jusqu’à 340 euros pour dormir dans les bras d’un inconnu (et juste dormir !).
N°5 : Opérateur en mesure olfactive
Le Japon fait partie des rares pays à avoir une loi applicable aux odeurs de l’environnement. Du fait de l’existence de cette « loi sur le contrôle des odeurs agressives », des professionnels sont chargés de cibler la source de mauvaises odeurs et de faire en sorte qu’elles ne dérangent plus personne. Ne rigolez pas car ce métier exige une certification nationale. Il y aurait au Japon 2000 spécialistes qui toucheraient de 2 500 000 à 5 millions de yens par an, soit entre 18 200 et 36 500 euros.
N°6 : Eleveur d’insectes
Enfin, terminons cette petite sélection avec quelque chose qui vous ouvrira sans doute l’appétit. Au Japon, les insectes (« mushi ») sont très présents dans la gastronomie. Dans le restaurant d’insectes Rice and Circus à Shinjuku (Tokyo), vous pouvez par exemple manger des sauterelles cuites dans une sauce soja, un scorpion à l’oignon, un riz aux fourmis ou encore un confit de larves de guêpes. Vous l’aurez compris, il y a un besoin évident d’élever des insectes pour le secteur alimentaire. Il y a donc des gens dont c’est le métier. Mais sachez aussi que ces petites bêtes sont élevées pour d’autres raisons, comme par exemple pour en faire des mascottes de combat.
Crédit Photo : Sara