« Montre-moi ton thé… je te dirais qui thé ! » Préparez-vous à mettre vos papilles en émoi et partons à la découverte du matcha, le fameux thé vert japonais, cette poudre fine à l’extrême… Orient !
Les thés sont restés et restent l’un des spécialités les plus appréciés de l’Extrême-Orient en général et c’est d’autant plus vrai pour le Matcha, ce thé d’un vert très clair qui nous viens tout droit du Japon. Le Matcha est aussi exotique que son nom, il est d’un vert intense et est connu pour sa préparation en poudre ultra fine qui lui confère toute sa délicatesse et sa richesse en même temps. Alors quels sont les vertus de cet aliment ? comment le préparer ? Mais surtout, pourquoi en parler ?
Il ne serait pas concevable de répondre à toutes ces questions sans jeter un coup d’œil à l’histoire du matcha. Tout nous emmène à une seule date : 1191 ; date à laquelle ce thé fut connu presque en même temps que le bouddhisme zen auquel il est rattaché sans cesse, comme faisant parti intégrante de la cérémonie traditionnelle du thé formulée par le maître Sen No Rikyu.
Voilà pour le petit cours d’histoire. Scientifiquement maintenant, ce thé sacré n’est pas ainsi que pour son caractère religieux, les chercheurs de la prestigieuse université de Yale le vénèrent si je puis dire pour d’autres raisons. Outre le fait qu’il s’agit là d’un antioxydant, ce qui le rend inévitablement surpuissant quand il est question de combattre certaines maladies mais aussi le vieillissement cellulaire et le cholestérol. Ce miracle de la science réduirait les risques d’Alzheimer, d’un cancer et à des doses conseillées (237 ml) le risque de subir un infarctus du myocarde ; le risque est réduit de 44%. Le Matcha contient également des enzymes et du tanin tout deux bénéfiques pour notre corps qui en a grand besoin pour oublier ces gâteaux industriels qui ruinent plus d’un.
Quand à la préparation de ce thé vert, il faut savoir qu’il y’en a deux bien distinctes : une codifiée pour les cérémonies connues sous le nom de Chanoyu ; l’autre, bah c’est vous qui voyez ! En fait ce qu’on fait du Matcha dépendra complètement de la manière dont il est conditionné et cultivé. Ce processus est si délicat et si particulier qu’à la fin il en résultera des thés différents avec des noms différents. Exemple : si les feuilles de thé sont enroulées avant le séchage ça donnera un Gyokuro.
Pour résumer un petit peu et revenir en cuisine, soit vous utilisez le Matcha comme ingrédient pour des gâteaux ou des pâtisseries (même faites maison) comme c’est souvent le cas au Japon soit vous en faites un simple thé avec de l’eau non-bouillante. Laissez-moi donc vous suggérer quelques recettes qui m’ont plu et que j’ai piqué ça et là avec leur lien en prime : les madeleines Matcha Yuzu qui ne seront qu’un régal pour vos papilles. Le Daifuku mochi au Matcha qui portent le doux surnom de la petite boule de neige, vous la laisserez bien fondre dans votre bouche… et enfin quoi de plus simple qu’un Matcha latté au lait de soja ou fouetté avec de l’eau pour en siroter des gorgées tandis que vous savourez la conversation de votre ami sur le J-Rock et c’est à ce moment précis que la réponse à la dernière question vient toute seule : Une belle métaphore mêlant pureté et délicatesse à goûter au moins une fois dans sa vie.
S.E. Tiar
Sources:
- Kenichi Yamamoto, Le secret du maître de thé, Mercure de France, coll.
- Sumpio BE, Cordova AC, Berke-Schlessel DW. Green tea, the “Asian paradox” and cardiovascular disease, J Am Coll Surg, 2006 May; 202(5):813-25.
Photo 1 : Jigme Datse Rasku
Photo 2 : Cristóbal Vila – etereaestudios.com
Image 3 : Chanoyu