Japon, football et « Girl Power » !
Tandis que la coupe d’Afrique des nations 2017 bat son plein et pendant que ce continent montre de nouveau son talent de footballeurs et plus rarement des footballeuses, les Nadeshiko , surnom donné à l’équipe du Japon féminine de football font la fierté de tout le pays du soleil levant de leur coté. Et cela à la télé, dans les conférences, les magazines mais surtout sur le terrain. Si son équivalent masculin n’a pas su se hisser aux les plus hauts rangs du classement FIFA les crampons de ces dames l’ont fait et le feront encore.
Photo: Geoff Robins/AFP/Getty Images
La Nadeshiko savent manier la tactique des professionnels et la douceur des probables futurs mères et c’est ce qui a précisément plu à son excellence l’empereur Akihito qui leur a décerné un prix d’honneur national à leur retour d’Allemagne en 2011. Pour info, elles avaient ramené un trophée. Celui de la coupe du monde, rien que ça ! Malgré le fait que la grande majorité des membres de différents clubs soient des employés dans d’autres secteurs, faute à un football féminin non-reconnu voir inexistant…
Ce n’est que dans les années 90 que les choses évoluent, les femmes fortes aujourd’hui ne se sont pas faites en un jour il faut dire. Ayant pour but de toujours appliquer la devise tant connue : vivre pour la perfection, et ceci dans tous les domaines. C’est grâce à cette forte mentalité que le gazon des stades n’est pas plus vert de l’autre coté de la charnière centrale. Ces championnes sont solidaires, ont l’esprit d’équipe et de coopération, avant même que les américaines et les françaises ne fassent cette remarque. Ce qui manque cruellement sur les pelouses masculines ou règne souvent l’individualité et dernièrement la soif d’argent.
D’où la question : la popularité est-elle une mauvaise chose ? Question a laquelle il n’y a pas de réponse précise. En revanche, ce qui ne fait pas défaut aux hommes c’est l’efficacité des petites tailles car à l’instar de Roberto Carlos pour le Brésil, Mana Iwabuchi a su marquer son but contre l’équipe Australienne avec une somptueuse reprise. Pour le plus grand plaisir des spectateurs. Les spectateurs eux aussi ont illuminé les stades et pas avec des fumigènes mais avec le brasier en eux et ne se sont pas contentés de jouer le rôle de supporters hurlant le nom de leur équipe à chaque passe.
Les coéquipières de Homare Sawa ont gagné en popularité et du coup en estime juste après la succession de certains événements dont je vous ferais part dans la dernière partie de l’article. Cette sélection n’est pas appréciée pour rien, en fait, le nom de la fleur « Nadeshiko » vient justement des suggestions du public. L’affluence aux matchs en extérieur redonne du baume au cœur des joueuses, spécialement les femmes car ces dernières s’identifient aux membres de leur équipe et voit en eux les modèles que beaucoup de japonais ne sont pas. Les hommes comme les femmes. Une autre preuve que cette sélection est appréciée remonte à 2012 lors de J.O. de Londres.
Peu avant leur voyage, les deux équipes masculines et féminines ne jouissaient pas des mêmes avantages. Ces dames étaient en classe économique alors que les messieurs profitaient de la classe affaire. Du coup, une pétition a été signée par plus de 20000 personnes et les joueuses ont pu voyager en classe affaire. Avec tout ce succès les vedettes du ballon rond féminin ont de quoi séduire et rendre jaloux les autres pays.
Les hommes mentent, les femmes mentent, mais les chiffres eux ne mentent pas : avant la consécration de 2011 le football féminin nippon se résumait à quelques clubs éparpillés aux quartes coins de l’archipel qui n’avaient l’occasion de se rencontrer que lors des petits tournois universitaires jusqu’à l’année 1991, date de la première coupe du monde ou la FIFA réalisa en plus de ce projet celui du championnat d’Asie. Pourtant, la cote des japonaises reste moyenne même au milieu des années 2000. Il n’y a que les jeux olympiques d’Athènes (2004) pour dévoiler le potentiel énorme d’une équipe dont l’ascension ne fait que commencer. La suite vous la connaissez, en 2011 c’est le titre de champion du monde que ces femmes ramènent chez eux. Par la suite, la deuxième place obtenu en 2015 au mondial du Canada laisse le public un peu perplexe et confiant en l’avenir à la fois.
S.E. Tiar
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