« L’enfant est un bijou », c’était ces mêmes dires qu’on a utilisé dans un article précèdent. On remet le couvert et on enchaine avec la suite : l’école élémentaire cette fois-ci. Dans les deux pays : La France et le Japon.

Il s’agit sans aucun doute de l’étape la plus cruciale et la plus longue du parcours d’un enfant lors de son éducation. L’école fondamentale ne s’appelle pas ainsi pour rien. Cependant, comme le programme scolaire dépend fortement de l’histoire du pays ou il est appliqué, il sera de prime abord une des différences entre les deux systèmes dans ce France Vs. Japon. On dit aussi que les petites choses font parfois les plus grandes différences. C’est le cas au pays du soleil levant. Pour rappel, en 2017 la décision fut prise d’apporter quelques retouches au système scolaire français. Même si, globalement il est similaire à son « confrère », il devient comme suit : Le cycle 2, autrement dit : Cycle des apprentissages fondamentaux se compose du cours préparatoire (CP), de la première année (CE1) et enfin de la deuxième année (CE2). Vient ensuite le cycle 3 (anciennement appelé cycle des approfondissements). C’est le Cycle de consolidation et il se compose de 3 cours lui aussi : La première année moyenne (CM1), la deuxième année moyenne (CM2) et enfin la classe de sixième (6e).
Place à la partie la moins ennuyeuse. Celle qui traite, entres autres, des points communs. Pour commencer, au Japon aussi l’école primaire sera le quotidien des chérubins pendant 6 ans, il n’y a que l’appellation des cours qui diffère (1ére année, 2éme année, 3éme année, 4éme année…etc.). Les horaires aussi, sont les mêmes, bien que la durée d’un cours pour le petit français soit plus longue (1h contre 45 mn pour les nippons). Par contre, on rajoutera quelques minutes par semaine au Japon et des élèves supplémentaires par classe. En effet, les statistiques de l’année 2013 montrent que le nombre moyen d’élèves par classe est de 32,5 contre 22,9 dans le pays européen. Un autre point commun ? Oui il y’en a mais pas en termes de pourcentage. Il existe dans les deux pays des écoles accueillant les enfants handicapés. Avec les écoles ordinaires auxquelles ils se mélangent, ces enfants ne se sentent pas mis à l’écart de tous, parce qu’eux aussi sont des bijoux qui font briller la société s’ils sont valorisés. Bien sûr, cela dépend du diagnostic fait par les spécialistes. A ce sujet, la catégorie la mieux intégrée en 2005 en France est celle des enfants déficients visuels avec 45,8%. Néanmoins, il n’y a que 67,5 % de ces élèves qui reçoivent un enseignement complet, tandis que dans l’archipel on atteint le chiffre incroyable des 70%. L’avancée technologique? Pas seulement, politique aussi …

Autres petits détails intéressants et tout aussi pertinents, la complexité de la langue japonaise. Avec trois syllabaires il y a de quoi remplir les heures passées à l’école, rien qu’au niveau de l’écrit ! C’est pourquoi il existe un cours appelé le Shosha. La liste des différences s’allonge un peu plus. Elle va s’allonger encore en examinant certaines particularités de l’enseignement primaire de ces asiatiques, à titre d’exemple, les exercices préparant les jeunes individus aux séismes dans un pays ou il en survient des milliers par an. La plupart sont sans dégâts notables. Heureusement. Malheureusement, en France une chute du niveau des élèves en cours de mathématiques a été notée ces dernières années. Au moment ou le Japon ne cesse de progresser dans ce domaine, sans doute du au matériel fournit dans les écoles qui est plus … bah plus nombreux.
Comme vous l’avez remarqué ce sont les petites différences qui créent les grands changements. Parmi elles, la rentrée qui a lieu en septembre en France et en Avril au Japon. Les vacances elles sont certes moins longues pour un petit japonais, il n’en reste pas moins qu’il peut visiter son ami français puisque les deux vacances ont lieu durant la même période sauf pour celles de l’été qui sont un peu plus courtes. Légèrement compensées par la « Golden Week » au mois de mai. Il y a aussi les uniformes, les frais … etc. Ce qui ne change pas trop c’est l’instruction obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans en France; à 15 ans au Japon. Une année de différence. Ajouté à cela, le cours de musique avec la flute à bec ; cauchemar d’enfance pour certains, lanceur de carrière pour d’autres.
Les avancées sont donc nettement plus nombreuses au Japon qui gagne ce match et comme si ça ne suffisait pas voici un fait surprenant qui inonde la toile depuis quelque mois : au Japon les enfants nettoient eux-mêmes leur école. Il ne faut pas y voir en cela de l’exploitation mais plutôt du bénéfique : esprit d’équipe, renforcement des qualités manuelles, responsabilité vis-à-vis de l’environnement fréquenté…etc.
S.E. Tiar
Sources:
Anne-Lise Mithout, « L’inclusion scolaire à l’heure des TIC : Perspective franco-japonaise »
Statistiques:
MENJVA-MESR DEPP , MEXT (Japon), Ministére de l’éducation (France)