Avec un titre aussi simple je ne pourrais que vous introduire (non je ne ferais pas de blagues avec « introduire ») l’article d’une manière simple et en commençant par une question hyper simple, qui fait les êtres si indépendants qu’on connait aujourd’hui, et qui fait que cette génération de jeunes japonais nous en met plein la vue ? La réponse est très simple : Une éducation basée sur la devise : « L’enfant est un bijou ». Cette maxime est vieille et remonte au moyen-âge s’inspirant beaucoup de Yamanoeno Okura, un poète de la même époque.
Pourquoi citer un poème ? Parce que ça me permet d’aborder un sujet très sensible d’une manière délicate et voir si ces dires se reflètent dans les actes du quotidien. Parlons des institutions ou l’éducation de l’individu peut se parfaire et commençons par le commencement voulez-vous, la crèche. Ce lieu ou l’enfant, dans un même stade, se découvre et découvre les autres d’avantage.
Les crèches sont une étape majeure dans l’éducation des chérubins de la classe moyenne, tandis que d’autres familles feront appel à des éducateurs privés ou des instituts plus coûteux du fait de leur aisance. Le rôle des garderies est donc primordial pour ne pas dire directement substitutionnel à celui des parents. Dans le cas d’une famille ou les deux parents travaillent, l’éducation ne peut être complète. C’est pourquoi beaucoup de parents passent du temps avec leurs enfants directement après le travail, à défaut de faire autre chose.
Une sacralisation ou un investissement ? Les deux si on en croit les mentalités. Selon les mêmes contes encore : l’enfant et la femme étaient les joyaux de la société à partir desquelles on façonne et on modèle l’homme qui est une finalisation de l’enfant, et qui deviendra le guerrier combattant pour son pays. Je dis « étaient » car aussi conservateur soit le Japon il n’a pas échappé à l’individualisation et la liberté de vie à l’heure d’aujourd’hui.
L’enfant se retrouve ainsi au centre de cette évolution et sa valeur passe directement du stade de pierre précieuse à celle d’un objet banal jusqu’à ce qu’on oublie qu’il est le fondement même de toute population. Par conséquent, le chérubin ne sait plus ou se placer dans une société qui l’a oublié. En fait il n’est là que pour le coté « famille complète » et sans plus et les traditions ne sont qu’une image de plus dans les brochures pour touristes.
Malgré les avancées fulgurantes en matière de technologie, de culture et de psychologie notamment l’influence très positive des œuvres littéraires (contes modernes, animés et bandes dessinés) sur un môme de nature imitatrice et une psychologie des plus enviables qui fait que la maturité est avancée rien n’y fait ; l’envers du décor veut qu’une frustration naissante et grandissante grossit d’année en année dans l’esprit de ces mêmes enfants. De plus « vieux » vont jusqu’au suicide qui participe malheureusement dans les statistiques de mortalité.
Il est à signaler que ce triste constat ne date pas d’hier, en effet la fin de l’ère Edo au 19éme siècle annonçait déjà une vie plus dure mais plus autonome ; ce qui a mené à l’égalité homme-femme. Cette réforme à créer une autre problématique, là ou la femme a besoin de congés du à sa condition, elle doit redoubler d’effort afin d’avoir le même salaire que l’homme, travaillant parfois jusqu’à 22 h ! Une aberration sur laquelle le gouvernement devra se pencher afin d’améliorer progressivement la condition de l’enfant dans un monde ou l’éducation se perd et ou on oublie que le futur n’est pas le chiffre d’affaire de l’année prochaine mais le nombre d’enfants rendrons ça possible.
S.E.Tiar
Sources :
Takahashi Hideko. L’éducation des enfants de 0 à 3 ans au Japon. In: Enfance, tome 41, n°2, 1988. pp. 47-56
Wikipédia
Photo 3 : Tomo Tang